Que faire en cas d'alerte ?
Si toutes les dispositions sont prises pour éviter un accident nucléaire, ce risque ne doit pas être écarté. Pour être efficacement géré, il doit être anticipé. La population, les exploitants nucléaires et les pouvoirs publics doivent être prêts à y faire face.
En cas d’accident, le Préfet est le directeur des opérations de secours. Le Maire, premier responsable de la sécurité civile dans sa commune, agit alors sous sa direction.
Comment est-on prévenu ?
En cas d’accident, les habitants sont prévenus :
– par téléphone : un appel automatisé pour les habitants de la zone des 2 km autour des centrales, les informe des consignes à suivre.
– par les sirènes
– par les médias : radios, télévision, internet…
– par des véhicules sonorisés, le cas échéant.
6 réflexes pour bien réagir :
1. Je me mets rapidement à l’abri dans un bâtiment
2. Je me tiens informé(e)
3. Je ne vais pas chercher mes enfants à l’école
4. Je limite mes communications téléphoniques
5. Je prends de l’iode dès que j’en reçois l’instruction
6. Je me prépare à une éventuelle évacuation
Plan d’urgence nucléaire
En cas d’événement important affectant l’installation nucléaire, le responsable de l’installation déclenche le Plan d’Urgence Interne (PUI). La mise en œuvre de ce plan, propre à chaque site et établi par l’exploitant, vise à ramener l’installation dans un état sûr, à limiter les conséquences de l’accident et à protéger notamment les personnes présentes sur le site.
Si l’accident est susceptible d’avoir des conséquences sur la population environnante, le préfet, responsable de la protection de celle-ci, déclenche le Plan Particulier d’Intervention (PPI). Ce plan, élaboré par les services de la préfecture dont relève le site en relation avec les élus locaux, est propre à chaque site et destiné à protéger les populations en cas de menace d’exposition à court terme. Il précise les missions des différentes équipes d’intervention (services de protection civile, cellules mobiles d’intervention radiologique, forces de police…) ainsi que les réseaux de transmission de l’information et les moyens matériels et humains nécessaires.
Le nouveau PPI du CNPE de Flamanville
Suite au retour d’expérience de l’accident de Fukushima, les préfets des départements sièges d’une centrale nucléaire doivent refondre les PPI en prenant en compte l’évolution de la doctrine nationale de réponse à un accident radiologique.
Les nouveaux PPI doivent intégrer trois évolutions majeures. Leur périmètre doit passer de 10 à 20 km autour des centrales. Cette extension doit conduire à élargir l’information du public et la réalisation de plans communaux de sauvegarde (PCS), rappelle l’instruction. En second lieu, les PPI doivent désormais planifier une mesure d’évacuation immédiate de 5 km autour des centrales contre 2 km actuellement. Enfin, une distribution de pastilles d’iode doit être réalisée dans le nouveau périmètre des PPI, soit dans un rayon de 20 km.