Quel est le rôle d'une Commission Locale d'Information ?
Une Commission locale d’information (CLI) est une structure d’information et de concertation obligatoirement mise en place dès qu’il y a présence d’une Installation Nucléaire de Base (INB).
La CLI a une double mission : informer la population sur les activités nucléaires et assurer un suivi permanent de l’impact des installations nucléaires du site d’Orano La Hague.
Ces travaux doivent permettre ainsi, au citoyen de se forger sa propre opinion sur le sujet du nucléaire.
La CLI questionne l’exploitant Orano, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), organise des débats, effectue des contre-analyses, surveille l’environnement, engage des expertises, participe à des inspections.
Les travaux de la CLI sont largement diffusés auprès de la population et des partenaires institutionnels via des lettres d’information, des réunions publiques, des articles de presse et son site internet.
Fonctionnement de la CLI
La commission se réunit au moins trois fois par an sous forme d’assemblées générales. Elle produit un rapport annuel d’activité. Elle organise une information régulière du public sur ses travaux et sur les informations qui lui sont communiquées par l’exploitant, l’Autorité de sûreté nucléaire ou d’autres services de l’État.
Composition d'une CLI
Une CLI est composée de 4 collèges, élus pour 6 ans au maximum (mais avec un mandat renouvelable).
• les élus : sénateur, député, conseillers régionaux, conseillers départementaux, maires, conseillers municipaux ;
• les représentants d’associations de protection de l’environnement ;
• les représentants des syndicats de salariés du nucléaire ;
• les personnalités qualifiées et représentants du monde économique.
Présentation du site d'Orano La Hague
L’établissement Orano de La Hague est implanté sur la pointe nord-ouest de la presqu’île du Cotentin, dans le département de la Manche (50), à 20 km à l’ouest de Cherbourg et à 6 km du cap de La Hague. Le site se trouve à une quinzaine de kilomètres des îles anglo – normandes.
L’exploitation de l’établissement :
Les installations de retraitement des combustibles nucléaires, dont les premières ont été mises en service en 1966, sont autorisées à retraiter annuellement 1700 tonnes de combustibles nucléaires usés issus de centrales nucléaires françaises et étrangères. Actuellement l’usine retraite environ 1 000 tonnes par an. L’établissement de La Hague, destiné au retraitement des combustibles irradiés dans les réacteurs de puissance (UNGG puis REP), est exploité par Orano (Ex Areva).
Les traitements effectués :
Les combustibles usés sont traités au moyen d’un procédé permettant d’atteindre un taux de récupération de 99,9 % de l’uranium et du plutonium. Le traitement des combustibles usés consiste à séparer les matières fissiles présentes dans le combustible usé, l’uranium et le plutonium, des autres produits présents, produits de fission ou d’activation. L’uranium est envoyé vers le site de Tricastin où il est entreposé (environs 30 000 tonnes actuellement) dans l’attente d’une possible réutilisation. Le plutonium est mélangé avec de l’uranium neuf appauvri et réutilisé dans les centrales nucléaires sous forme de combustibles MOX, fabriqué dans l’usine MELOX de Marcoule tandis que les autres produits ne peuvent pas être réutilisés.
Quant aux autres produits, ils sont conditionnés en colis de déchets. Les déchets faiblement radioactifs sont expédiés vers le centre de stockage de l’Aube tandis que les produits plus actifs sont entreposés sur le site dans l’attente d’une solution définitive de gestion des déchets français de haute activité ou dans l’attente de leur retour vers les clients étrangers auxquels ils appartiennent.