
Incident fuite de vapeur sur EDF Flamanville – samedi 22 mars 2025
Ce samedi 22 mars 2025, à 12 h 10, une alarme incendie s’est déclenchée sur le détecteur d’incendie du bâtiment Flamanville 1, alors que le réacteur n° 1 était en phase de redémarrage, à la suite de son arrêt débuté le 06 décembre 2024. Le circuit primaire était dans des conditions normales (155 bar – 300°) juste avant d’engager les opérations de divergence.
Lors du déclenchement de cette alarme, les techniciens situés en salle de commande ont tout de suite contacté le SDIS, pensant à un début d’incendie. Lorsque les pompiers sont arrivés, ils sont restés à l’extérieur du bâtiment pendant qu’une équipe de conduite EDF constatait qu’il ne s’agissait pas d’un panache de fumée, mais de vapeur.
L’équipe d’exploitation a pu procéder à la dépressurisation du circuit primaire vers l’arrêt à froid et cela en conduite douce. Un appoint en eau a été assuré, pour compenser la fuite. Une équipe de soutien a été gréée par EDF avec ses divisions d’ingénieries afin d’aider le site, dès lundi 24 mars.
A ce jour, l’exploitant doit caractériser le défaut en procédant à une expertise du piquage sur la tuyauterie calorifugée du circuit primaire. Pour effectuer la réparation, le site doit procéder au déchargement du combustible, afin d’abaisser le niveau d’eau dans le circuit primaire et être dans les bonnes conditions d’intervention.
La cause de la fuite n’est pas encore connue, à date. EDF note que lors de cet arrêt de tranche, aucune intervention humaine n’a eu lieu dans cette zone, ce qui exclut une erreur humaine. EDF étudie et analyse les précédents arrêts de tranche effectués sur le réacteur n°1 afin de voir si ces derniers n’ont aucune incidence. Par ailleurs, l’exploitant estime, à cette heure, que cette fuite n’est pas liée à un phénomène de corrosion sous contrainte.
Aujourd’hui, la fuite est toujours présente, mais sous contrôle et avec un débit ralenti. Elle est compensée par un ajout d’eau et l’eau fuyarde est collectée. L’exploitant instruit, en relation avec l’équipe nationale de soutien, la mise en place d’un dispositif de résorption de cette fuite
Pour répondre à certaines interrogations, nous pouvons vous apporter les éléments ci-dessous :
- L’émission de vapeur d’eau du circuit primaire a engendré une faible contamination du local du bâtiment, du fait que l’eau était elle-même contaminée. Mais cette eau est restée confinée au sein du bâtiment réacteur. Ce dernier devra être assaini.
- La taille de la brèche reste très petite, mais l’incident n’est « ni anodin ni banal » selon l’exploitant.
- A 155 bar, la fuite est restée inférieure à 5 m 3 / heure et toujours compensée par les moyens d’appoint sans utilisation de système de sauvegarde. Elle a eu lieu sur la tuyauterie entre le circuit de refroidissement à l’arrêt et la boucle du circuit primaire, sur la partie chaude entre la cuve et le GV.
- L’exploitant n’a pas déclenché son PUI car l’évènement ne le requérait pas. Le centre de crise ASNR n’a pas été déclenché par l’ASNR. Néanmoins, l’Autorité de sûreté a bien sûr été informée de l’incident, et sa cellule astreinte a été consultée à distance. L’ASNR été présente sur le site mercredi 26 mars, pour s’assurer des mesures mises en œuvre.
La connexion au réseau, initialement prévue le 05 avril, est reportée au 05 mai 2025.